Réforme des retraites pour les nuls

La réforme est retraite serait sur les rails. En réalité elle est toujours sur les rail car on ne réforme pas en profondeur.

Il ne faut pas dénier

• la pyramide des âges,
• la diminution des cotisants pour un système qui a permis de payer après guerre des retraites à des personnes n’ayant jamais cotisées (solidarité intergénérationnelle),
• la justification douteuse de certains régimes spéciaux avec le progrès technique notamment,
•  …

Le problème est que les membres du gouvernement appelleraient sans doute à manifester s’il était dans l’opposition. On comprend alors le désarrois des électeurs et militants de gauche.

La réforme des retraites doit appréhender tous les aspects ce qui n’est pas le cas aujourd’hui car tout le débat sur les retraites et les charges des entreprises est faussé.

 

Il faut savoir de quoi on parle :

• la PME au dirigeant étranglé par une bureaucratie aussi coûteuse qu’inefficace, aux règles injustes (cotisations minimales sans rapport avec le chiffre d’affaire, erreurs, intimidation, RJ/LJ…);
• l’entreprise mondialisée le cas échéant multinationale, qui fait de l’optimisation fiscale, qui tangente la fraude et dont le dirigeant peut faire une capitalisation sur une place offshore (je ne parle même pas de paradis fiscal)

Je ne n’évoque pas associations avec salariés qui sont un autre sujet.

 

La première catégorie des PME est créatrice d’emploi et tout le monde s’en fout à commencer par les gouvernements, Sarkozy-Fillon y compris (le régime de l’AE actuellement dans l’activité est un gadget qui n’a pas remédié au vrai problème qui est la complexité du droit des sociétés). Les pseudo experts qui gravitent autour du pouvoir sont passés par les « grands corps » ; ils sont issus ou proches culturellement de la seconde catégorie et ne pensent pas économie réelle à commencer par le fait qu’il y a des individus, des histoires individuelles quand on parle de retraite, chômage… On ne voit que le(s) chiffre(s). Ils sont le gâchis et la gabegie des politiques publiques avec des rapports ignorant le vécu, le terrain des entreprises et des salariés.

 

Pour réformer, il faut sortir des rapports technocratiques et de l’idéologie de part et d’autre.

Une voie serait de construire la confiance par des mesures consensuelles d’évidence mais que les experts ne voient pas. Par exemple :

– Remédier aux dysfonctionnements des organismes (CNAV, CAF, CPAM, RSI…) coûteux pour les employeurs et les salariés (pour leurs contentieux résultant de fautes du management, et plus généralement pour la mauvaise organisation avec l’argent des cotisations pour les financer)

– Simplifier les procédures pour monter un dossier CAF, CNAV, création d’entreprise… Par exemple, pour mettre en route une pension de réversion, il faut refaire un dossier : cela pourrait être plus simple.

– Etre sans pitié avec les fraudeurs et acteurs déloyaux : ils volent la collectivité, que ces fraudeurs ou acteurs déloyaux soient des employeurs ou des salariés. Mais pour ce faire, il faut arrêter de raisonner « classe » et couvrir systématiquement les mauvais de son côté. Ainsi les employeurs couvrent-ils les employeurs fraudeurs et/ou déloyaux et les syndicats couvrent-ils les syndicalistes ou salariés fraudeurs et/ou déloyaux.