Les problèmes de l’éducation en France : mieux vaut ne pas être doué
La presse a relaté les malheurs de Robin Desquiens, un lycéen de Royan qui a passé le baccalauréat en juin 2019 ce qui met en exergue les problèmes de l’éducation en France.
Lors de l’épreuve de philosophie, comptant pour un petit coefficient (2) dans la section STMG (sciences et technologies du management et de la gestion), il a fait des citations in extenso d’un article signé Eric Delassus, un professeur de philosophie agrégé, ce qui a interpellé le correcteur qui lui a mis 6/20 et a déclenché une procédure de fraude entraînant la suspension des résultats du baccalauréat pour l’élève dans l’attente de son audition par une commission disciplinaire et s’est ensuivie la perte de son admission à l’Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) de Talence et une perte de chance d’intégrer l’école des sous-officiers de l’armée de Terre dans la foulée.
S’il faut être impitoyable avec les fraudeurs et réagir sans délai, la procédure conservatoire suivie, alors qu’il n’y a eu aucun flagrant délit, parait quelque peu disproportionnée pour un élève à l’engagement civique avéré (sauveteur en mer et porte-drapeaux aux côtés des anciens combattants ayant obtenu en 2018 le Prix de l’éducation citoyenne de l’académie de Poitiers pour son engagement associatif) et aux notes satisfaisantes.
La création d’une procédure de « référé » avec auditions dans les huit jours serait souhaitable pour ne pas pénaliser les élèves à bonne réputation dans leur livret scolaire (notes et comportement).