Salaires bloqués, intimidations, mises au placard… il ne fait pas toujours bon être délégué syndical en entreprise, dénonce l’Observatoire de la répression et de la discrimination syndicales dans son premier rapport.
Nul doute que les représentants du personnel sont utiles à l’entreprise, pour autant qu’ils soient constructifs et non pas revendicatifs, pour autant qu’ils apportent leurs idées dans l’intérêt de l’entreprise, direction comme salariés, et non pas qu’ils cherchent un « mandat protégé » pour leur intérêt propre.
Le salarié protégé doit en tout état de cause être digne de son mandat et s’affirmer comme partie prenante de l’employeur pour le respect du code du travail (et du code de la sécurité sociale pour les AT) et ainsi prévenir les dérapages de managers pervers pouvant être coûteux pour la personne morale voire pour la personne physique de l’employeur eu égard à l’obligation de sécurité de résultat.
Il y a même sans doute un devoir d’alerte à l’égard du président du conseil d’administration, garant de la bonne gouvernance, sous peine d’engager sa responsabilité personnelle en cas d’inaction, et à plus forte raison en cas de participation, à des faits délictueux de harcèlement moral, de discrimination ou d’entrave.
Doivent dès lors pouvoir être déchus et devenir inéligibles, car étant inutiles aussi bien pour les salariés que pour l’employeur, les salariés protégés qui ont cautionné des violations du droit et des droits voire y ont participé (qui par une attestation testimoniale mensongère pour un harceleur contre un harcelé, qui par un refus de témoigner pour un harcelé, qui par la participation à un lynchage contre un harcelé…) et n’ont donc pas rempli leur rôle faisant exposer l’entreprise et sa direction au risque.
Gageons que l’on puisse compter sur les syndicats pour être constructifs dans ce débat et ne pas soutenir leurs mauvais éléments.