Le débat covid France est particulièrement malsain par rapport à d’autres pays.
Tout ce qui est excessif en parole ou image porte un tort terrible au débat de fond avec le risque de tomber sous le coup de la loi pour injure, diffamation ou dénigrement à la lecture de certaines pages Facebook de soutien au Professeur Raoult, ou avec le risque de récupération politique.
Les gesticulations détournent des 3 seules questions de recherche de la vérité sur lesquelles il faut être inflexible pour obtenir la réponse :
1. Pourquoi la proposition de traitement du Pr Raoult a-t-elle déclenché une opposition frontale de plusieurs confrères dont il s’avère qu’ils sont récompensés largement par l’industrie pharmaceutique pour leur travail remarquable ?
2. Pourquoi dans aucun des essais officiels initiés par certains ou sous la houlette de ces confrères très respectables n’a-t-on pas appliqué à la lettre les préconisations du Pr Raoult (préconisations notamment en terme de timing, en terme de produits, en terme de posologie, en terme de surveillance cardiaque) ?
3. Pourquoi est-on allé jusqu’à produire à charge contre l’hydroxychloroquine des travaux grossièrement frauduleux dont ces confrères récompensés largement par l’industrie pharmaceutique pour leur travail remarquable ont entériné sans recul sur les plateaux TV les conclusions négatives desdits travaux ?
Malheureusement l’approche tel qu’elle est engagée dans le cadre de la commission d’enquête parlementaire, du moins celle de l’Assemblée nationale sans préjuger de ce que donnera celle du Sénat, ne permettra pas d’apporter les réponses exactes à ces questions qui ne sont pas posées aux personnes auditionnées car il faut bien admettre que les partis politiques dits de gouvernement portent collectivement une responsabilité par les choix qui ont été faits depuis des décennies par des politiques publiques inadaptées parmi lesquelles :
- la « qualité » à l’hôpital, qui s’avère une farce comme j’ai eu l’occasion de l’expliquer puisqu’un hôpital peut être certifié avec une faute médicale étouffée et harcèlement moral sur le médecin ayant respecté les procédures,
- la réforme de la recherche médicale par notamment des changements d’approche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), l’abandon des IHU…
- la Tarification A l’Activité (T2A), qui bien que partie d’une bonne intention s’est avérée un mode de financement qui a affaibli les capacités budgétaires des établissements
- la loi HPST de 2009 avec la création des ARS, qui se ont montré leurs limites au point d’être qualifiées « au révélateur de l’épidémie » par le Quotidien du Médecin.
- la multiplication de commissions, comités, groupes, qui a dilué les responsabilités,
- …
L’état d’esprit – procédures et protocoles bureaucratiques, privatisation de la recherche…) que traduit ces politiques publiques vient percuter la réponses aux trois questions essentielles et empêche donc les membres de la commission de formuler ces questions pour la recherche de la vérité.