Solutions pour améliorer les relations de travail dans une équipe
Sous la droite comme sous la gauche, peu de ministres du travail en réalité ont été nommés en connaissant le management de l’entreprise. Emmanuel Macron, qui a initié des modifications dans le Code du Travail sans être le ministre du travail en titre, lui au moins est allé dans le privé, mais la banque d’affaires n’est pas représentative de l’économie réelle et des besoins tant des chefs d’entreprise que des salariés.
Quant au législateur, beaucoup de parlementaires sont issus de la fonction publique et ne sont tout simplement pas compétents sur ces sujets.
Plusieurs publications sérieuses courant septembre 2015 ont appelé de manière convergente à réviser le code du travail :
- celle de deux éminents avocats qui ont dit vouloir faire régner la clarté là où sévissent l’incertitude et la confusion et faciliter ainsi l’embauche au sein des entreprises en rédigeant leur petit ouvrage dont il adviendra ce que ses lecteurs et le public en feront (Badinter R. et Lyon-Caen A., Le Travail et la loi, Paris, Fayard, 2015)
- celles d’un groupe de réflexion classé à droite (Coll., Sauver le dialogue social : priorité à la négociation d’entreprise, Institut Montaigne, septembre 2015) et de deux groupes de réflexion classés à gauche (Barthélémy J. et Cette G. , Réformer le droit du travail, rapport à Terra Nova, Paris, Odile Jacob, septembre 2015 et Deluzet (M.), Dévernois (B.) et Silva (F.), Pour relancer l’activité et l’emploi: repensons fondamentalement les relations au travail, Note à la Fondation Jean Jaurès, septembre 2015).
Parallèlement à ces réflexions, par lettre de mission du 1er avril 2015, le Premier ministre avait chargé Jean-Denis Combrexelle, président de la section sociale au Conseil d’État et ancien Directeur général du travail, d’une mission sur « l’élargissement de la place de l’accord collectif dans notre droit du travail et la construction de normes sociales. Il s’agira en particulier (…) de faire une plus grande place à la négociation collective et en particulier à la négociation d’entreprise, pour une meilleure adaptabilité des normes aux besoins des entreprises ainsi qu’aux aspirations des salariés. »
Il a rencontré des juristes, des économistes, des praticiens et des partenaires sociaux.
Il était attendu des propositions censées servir de base à une refonte du code du travail.
Manuel Valls, Premier ministre, a exhibé fièrement le rapport (Combrexelle (J.-D.), La négociation collective, le travail et l’emploi, France Stratégie, septembre 2015) reçu en grande pompe le mercredi 9 septembre 2015 en présence de Myriam El Khomri, nouvelle ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social.
Mais à l’analyse les propositions exhibées relèvent du verbiage administratif de fonctionnaire qui se gargarise d’idées plus ou moins bonnes et de belles phrases avec une approche technocratique de la réforme du code du travail totalement étrangère au management de l’entreprise.
Le rapport Combrexelle apporte en réalité peu de réponses concrètes aux besoins des entreprises et des salariés notamment des TPE/PME : Il est consacré deux pages spécifiques sur les TPE pages 95 et 96 et le rapport ne comporte aucun développement spécifique sur les PME.
Il faut changer de paradigme pour aller vers un nouveau code du travail dans la voie de simplification ouverte par Badinter et Lyon-Caen complétée par les rapports concomitants des groupes de réflexion mais résolument dans une perspective managériale.
C’est ce qui sera développé dans un livre à paraître au premier semestre 2016, dont le plan indicatif est présenté ci-dessous dans lequel j’apporterai la force de l’expérience de salarié devenu conseil aux entreprises après licenciement, qui a fait les frais de jeux politiques entre sa direction et les administrations, notamment celle du travail.