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Journée qualité de vie au travail

Journée qualité de vie au travail

Indépendamment de la  semaine de la qualité de vie au travail qui a lieu en juin chaque année, rien n’empêche une entreprise de faire sa journée qualité de vie au travail.

je voudrais partager quelques idées simples mais ô combien efficaces.

A titre liminaire, il faut rappeler que la qualité de vie au travail ne demande pas beaucoup d’investissements contrairement à la prévention qu’elle peut toutefois rejoindre, mais elle rapporte beaucoup.

On peut classer les initiatives en deux axes : les initiatives pour améliorer l’environnement de travail et les initiatives pour améliorer les relations interpersonnelles dans l’entreprise.

L’amélioration de l’environnement de travail

Le télétravail

Parmi les initiatives pour améliorer l’environnement de travail, je débuterai par le télétravail, qui a été découvert pour beaucoup à la faveur de la crise sanitaire de la COVID 19.

Certes, toutes les activités ne se prêtent pas au télétravail, mais il peut être proposé lorsque cela est possible car il est un outil particulièrement performant pour simplifier la vie des salariés, améliorer leur productivité, limiter les risques d’accident de trajet et limiter la pollution pour les utilisateurs de la voiture.

Il nécessite une véritable acculturation des parties prenantes (salarié et employeur) et une organisation (moyens à disposition du salarié, gestion du temps du salarié).

Pour autant le maintien d’un lien physique périodique avec l’entreprise est indispensable.

Tous les enjeux autour du télétravail ont très bien été analysés par la philosophe Julia de Funès dans plusieurs interventions récentes.

Le droit à la déconnexion

Autre initiative le droit à la déconnexion, qui est entrée il n’y a pas si longtemps comme un droit dans le code du travail dans le nouvel article L2242-8 devenu L2242-17 sous le titre « Egalité professionnelle entre les femmes et les hommes et qualité de vie au travail ». Une négociation annuelle porte ainsi sur « Les modalités du plein exercice par le salarié de son droit à la déconnexion et la mise en place par l’entreprise de dispositifs de régulation de l’utilisation des outils numériques, en vue d’assurer le respect des temps de repos et de congé ainsi que de la vie personnelle et familiale. A défaut d’accord, l’employeur élabore une charte, après avis du comité social et économique. Cette charte définit ces modalités de l’exercice du droit à la déconnexion et prévoit en outre la mise en œuvre, à destination des salariés et du personnel d’encadrement et de direction, d’actions de formation et de sensibilisation à un usage raisonnable des outils numériques ».

L’INRS a expliqué comment mettre en oeuvre ce droit à la déconnexion.

L’accompagnement pour se respecter et respecter son organisme

Autre initiative, la mise en œuvre d’un accompagnement pour se respecter et respecter son organisme en traitant à la fois des questions liées à l’alimentation, l’hygiène de vie, le sport, la gestion du stress… Certaines entreprises ont ainsi favorisé des micro-siestes, mis en œuvre du sport, proposé des repas équilibrés, prodigué des conseils pour prévenir les troubles musculosquelettiques.…

La NASA a observé déjà en 2005 qu’une personne qui fait la sieste au quotidien serait 38% plus productive qu’un « non-siesteur ».

La décoration

Dernière piste non exhaustive pour améliorer l’environnement de travail, la décoration, que ce soit par des plantes ou des objets familiers permettant au salarié de se sentir chez lui et non dans un lieu aseptisé.

Pour ce qui est des plantes, plusieurs études ont montré le rôle essentiel que jouent les plantes, les arbres ou encore les fleurs qui nous entourent sur notre santé voire l’effet positif sur la productivité (Cf. la synthèse « Productivité et bien-être au travail grâce aux plantes »).

Les relations interpersonnelles dans l’entreprise

Après avoir donné quelques pistes pour améliorer l’environnement de travail j’en viens aux pistes pour améliorer les relations interpersonnelles dans l’entreprise.

Le respect de la vie privée

S’il est important de bien séparer vie professionnelle et vie privée, respecter la vie privée c’est aussi la prendre en considération dans l’organisation du travail lorsque cela est possible (par exemple aménagements horaires pour les jeunes parents…).

D’après une enquête publiée par OpinionWay pour Horoquartz en 2018, près de 90% des salariés comptent sur leur manager direct pour garantir l’équilibre des horaires et ainsi favoriser l’équilibre vie privée et vie professionnelle.

La réhabilitation des réunions

La réunion doit être lieu d’échange et de respect mutuel pour écouter les équipes et les entraîner. Elle doit être préparée et limitée en temps pour ne pas donner le sentiment d’y perdre son temps et fixer des actions avec objectifs SMART dans un compte rendu diffusé rapidement.

A titre personnel, je recommande une formalisation sobre de l’ordre du jour et du compte-rendu.

L’ordre du jour doit comporter le suivi des décisions et actions précédents et les nouveaux sujets avec le cas échéant documents adressés au préalable.

Le compte rendu peut se présenter en tableau des décisions et actions avec successivement les colonnes Action/Décision, Responsable, Délai.

L’organisation girafe

Parmi les pistes pour améliorer les relations interpersonnelles dans l’entreprise, il y a bien évidemment la CNV (Communication Non Violente), qui peut aussi s’appliquer lors des réunions, pour substituer une « organisation girafe » à une « organisation chacal » selon la terminologie de Marshall Rosenberg.

Marshall Rosenberg utilise la métaphore de la girafe et du chacal . La girafe, c’est la personne qui maîtrise la communication non-violente par l’empathie. Le chacal au contraire symbolise la violence « ordinaire » présente dans les situations de communication. La mise en oeuvre d’une « organisation girafe » consiste donc à passer d’une communication « chacal » à une communication « girafe ». C’est apprendre aux personnels de tout niveau hiérarchique à se respecter mutuellement en satisfaisant leurs besoins mutuels pour construire la confiance dans l’entreprise.

 

Jérôme: Jérôme se propose d’aider les organisations à mettre en œuvre les bonnes pratiques de management et de gouvernance pour une prévention pragmatique des risques. Il a notamment développé une méthode d’analyse pertinente des dysfonctionnements avérés de management que révèle toujours l’implication de toute entreprise dans du contentieux voire du précontentieux pour en tirer des préconisations d’amélioration de l’organisation en complémentarité des professionnels avec lesquels l'entreprise travaille (avocats, experts comptables, notaires, assureurs...)..
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