Comment faire de la politique en France ?

Certainement pas comme le font les partis actuels aussi bien de gouvernement que les autres qui ne savent pas comment faire de la politique en France, politique entendue au sens noble..

Un problème créé ne peut être résolu en réfléchissant de la même manière qu’il a été créé (Einstein)

Alain Minc a été l’invité d’une émission TV qui s’est mal passée et dont le journaliste  Bruno Roger Petit a rendu compte dans un article.

On ne présente plus Alain Minc ou plutôt il faut relire ce qu’écrivait Anticor il y a 5 ans alors que le livre de Sophie Coignard L’oligarchie des incapables n’était pas sorti

Minc s’est lui-même exprimé sur ce livre pour considérer qu’il « exprime un populisme talentueux » laissant paraître par ses propos une condescendance certaine pour les auteurs (« les analyses de nos deux sympathiques auteurs sont empreintes d’un rousseauisme primaire qui leur fait considérer les individus comme des atomes isolés et identiques. Cela leur passera avec l’âge ») et « l’excuse » de ce qui se fait ailleurs (« ces comportements ne sont pas plus déviants que ceux des membres des clubs du Saint-James en Grande-Bretagne ou des anciens de Harvard aux États-Unis, qui se revoient cinquante ans plus tard »)

Il y a près de vingt ans, en 2002 Alain Minc rédigeait  l’ouvrage Epîtres à nos nouveaux maîtres, dans lequel il critiquait le goût de la transparence et l’omniprésence des juges et des médias indépendants

La réalité est que cette culture  (au sens ce qui est reçu de la génération précédente et reconnu comme facteur d’identité) méprisante totalement déconnectée de l’économie réelle des petites entreprises  et des salariés inspire les politiques publiques sans différence entre la droite et la gauche : il suffit de voir que les créatures (du latin creare, sans péjoration) engagées dans des choix réprouvés par l’opinion et/ou la justice sous l’ancien gouvernement dans l’administration centrale ont été confirmées : dans certain cas, les décisions prises par des personnes détachées du Conseil d’Etat l’administration centrale pourront avoir été jugées illégales et on voit mal comment ces personnes pourront recouvrer leur corps d’origine ayant pour fonction de dire le droit quand ils se seront assis dessus en faisant passer la primauté des rapports de force sur le droit.

Ces leaders administratifs,  politiques, syndicaux, administrateurs de grandes sociétés, membres de directoires…  (i l y a même des portes tambours avec par exemple le « pantouflage ») n’ont rien à faire des  manants dirigeants d’entreprises (en particulier les TME et TPE), qui sont l’économie réelle du pays et la solution à la crise.

Alors que faire ?

Comment faire de la politique en France : en revenant aux « affaires de la cité »

Les dernières élections témoignent du rejet d’une certaine manière de faire de la politique.

La solution n’est certainement pas dans le vote extrême qui propose des idées simplistes mais, faute de mieux, dans le choix lors des élections nationales ou locales de candidats de droite ou de gauche qui savent ce qu’est une entreprise et ont montré qu’ils ne sont pas les béni-oui-oui d’un appareil partisan et de slogans politiques. Des personnes qui font de la politique au sens noble des « affaires de la cité » et pas des affaires tout court i.e. loin de tout scandale politique.

Réorientation de l’Europe

La solution n’est sans doute pas non plus en Europe où la France a exportée sa culture bureaucratique et où l’élargissement tel qu’il a été conduit  s’avère avec le recul une erreur, la question des Roms  – qui  était connue – en étant l’illustration. Tout au moins faut-il remettre à plat le fonctionnement de l’Europe avec ses lobbies, ses fonctionnaires pléthoriques et ses égoïsmes nationaux pour corriger une image politique détestable de l’Europe.

« Empowerment » dans les PME

La solution à la crise elle est en réalité à la base au sein de chaque entreprise dans un « empowerment » citoyen à la fois du dirigeant et des salariés qui fasse la leçon aux mauvais conseilleurs donneurs de leçon dont la pensée est formatée.