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Compétitivité économique : la QVT doit être intégrée

Compétitivité économique : la QVT doit être intégrée

Mes propos rapportés qui suivent ont été accordés à 54 Hebdo [1] le 28 avril 2016 dans le cadre de la Journée sur la Sécurité et la Santé au Travail organisée par Assipe à Nancy. Assipe propose deux types de services : d’une part ASSIPE Software : application web de gestion des risques professionnels;  d’autre part ASSIPE Consulting : cabinet conseil en ergonomie, santé & sécurité du travail. En savoir plus sur Assipe [2]

 

L’hôtel Mercure situé dans la tour Thiers à Nancy (près de la gare) a accueilli, la semaine dernière, une après-midi d’infor­mation sur la santé et la sécurité au travail. Plusieurs conférences ont eu lieu pour expli­quer aux chefs d’entreprise l’importance de la prévention pour la sécurité des salariés.

Durant cet après-midi, plusieurs théma­tiques ont été abordées. La première était «La responsabilité de l’entreprise». Premier conseil pour un dirigeant c’est «de ne jamais nier la doléance d’un salarié sur ses conditions de travail» assure Jérôme Turquey spécialiste du management d’entreprises, et consultant pour cette journée (notre photo). «Il faut toujours la prendre au sérieux parce que le soin des salariés est un enjeu de compétitivité». En ce qui concerne les accidents du travail tous les employeurs ne le savent pas forcément mais ils sont obligés d’accepter l’accident «seule la CPAM ou la Sécurité Sociale peuvent le refuser» insiste-t-il. Dans le cas où un salarié passe par un avocat pour exprimer sa doléance, l’employeur doit lui aussi en contacter un et ne doit dissimuler aucun élément «l’employeur doit jouer la carte de la transparence».

Le harcèlement moral est fréquent dans une entreprise quelle qu’en soit la taille et pour éviter davantage de problèmes, l’employeur se doit de résoudre le problème en toute impartialité. «Si possible, créer une commission pour dire qu’il y a un problème et le résoudre» conseille Jérôme Turquey. Dans ce type de situation, la médecine du travail peut jouer un rôle tiers et faire le lien entre les conditions de travail et les condi­tions psychologiques du salarié, s’il n’y a pas de témoignage. «Et l’employeur a, bien sûr, l’obligation de sanctionner le salarié qui harcèle».

«La loi Travail restreint la prévention»

Jérôme Turquey rejette la loi Travail de Myriam El Khomri car d’après lui, «la loi réduit la médecine du travail». On en parle dans les médias mais la loi El Khomri suscite critiques et interrogations sur la santé au travail. «La loi veut mettre la médecine du travail uniquement sur les postes à risques» c’est ce pourquoi le conseil de l’ordre des médecins du travail se bat. «Les conditions physiques et physiologiques des salariés ne sont pas pris en compte. Un poste non considéré comme à risque pour tel salarié peut devenir un danger pour un autre» dénonce le spécialiste.

La technologie aide à la prévention

C’est Léo Thomas de la société Assipe qui a assuré la conférence sur la prévention. Selon lui, ce qu’il manque aux dirigeants «c’est l’information et la formation à la préven­tion». Pour cela, la technologie comme les applications ou les objets connectés peuvent être des alliés. Par exemple, dans l’industrie, des logiciels permettent aux employeurs de visualiser la posture du salarié, le dirigeant a, alors la possibilité d’adapter l’outil. Les drones sont utiles pour vérifier l’état des éoliennes «c’est plus facile que de faire monter le salarié» souligne Léo Thomas. «Pour aider les dirigeants des médecins mais aussi des profession­nels juridiques sont là pour répondre aux questions, ainsi que des associations, des salons de professionnels, ou encore le web». Il est important de savoir que «22% des TPE et PME n’ont pas conscience des risques de leur activité».

Le bémol de cette journée, selon une socié­té d’assurance, participant à la manifes­tation, est que «cette manifestation se déroule l’après-midi, c’est compliqué parce que les dirigeants travaillent.»

Mary

 

Compétitivité économique : la QVT doit être intégrée [3]

Article paru dans 54 Hebdo N°56 du 6 mai 2016