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Ressources humaines : image à donner lors du licenciement

Ressources humaines : image à donner lors du licenciement

Ressources humaines : image image désastreuse par le cas d’une vendeuse, accusée d’un vol de 163 euros, interpellée au travail puis licenciée pour faute grave.

Dans un article titré « Thionville : une vendeuse licenciée chez Sephora saisit les prud’hommes [1]« , le Républicain Lorrain a relaté une affaire qui mérite commentaire dans les actualités politiques du jour.

L’affaire

Une vendeuse, accusée d’un vol d’une valeur de 163 euros, a été licenciée pour faute grave après avoir été interpellée sur son lieu de travail et placée en garde à vue. Elle conteste le vol et a saisi le Conseil de Prud’hommes considérant le licenciement abusif.

Le commentaire

Les moyens mis en oeuvre sont disproportionnés par rapport à la somme de 163 EUR. La salariée, citée par  le Républicain Lorrain, raconte :  « Des policiers en civil, avec un brassard, sont venus me chercher sur mon lieu de travail. Ils m’ont demandé de tout poser pour partir avec eux, j’ai traversé le magasin devant mes collègues et des clientes. C’est une expérience traumatisante », raconte la jeune femme au casier judiciaire vierge. Elle a été placée en garde à vue. « J’ai passé la nuit en cellule, j’ai été auditionnée. »

La salariée, qui a déposé plainte à son tour pour dénonciation calomnieuse par un courrier adressé au Parquet de Thionville, aurait pu être simplement convoquée.

Par ailleurs il salariée reconnait un conflit avec sa hiérarchie, qui lui a adressé plusieurs avertissements, le dernier quelques semaines avant le licenciement ayant été contesté.

L’employeur n’a pas souhaité s’exprimer tant que l’affaire n’a pas été jugée.

Je regrette que l’article soit muet sur la cliente qui aurait été bénéficiaire du produit d’une valeur de 163 EUR : « Le magasin reproche le vol d’un soin d’une valeur de 163 € qu’elle aurait mis dans le sac d’une cliente », explique l’avocat de la salariée cité par  le Républicain Lorrain. On ne sait rien de la cliente. Quelles seraient les motivations de la salariée vis-à-vis de la cliente ? Y a-t-il eu plainte contre la cliente et si non pourquoi ? La cliente-t-elle été entendue comme complice ou témoin, et si non pourquoi ?

La justice a donné raison à la salariée en premier ressort et en  appel (Cour d’appel de Metz, Chambre sociale-section 2, 25 juin 2019, n° 17/02073 [2])

 

Un dossier de licenciement ne se monte pas a posteriori une fois que le Conseil de Prud’hommes est saisi. Cela est malheureusement très souvent le cas.

Un dossier de licenciement doit être monté sérieusement avant d’engager la procédure de licenciement sans aucune déloyauté à l’égard  de l’employé(e) qui doit être respecté.

Ressources humaines : image à donner lors du licenciement [3]